Attention changement d'adresse du cabinet de consultation ! Au 24 rue des Perreyeux désormais.
Le cabinet propose sur le même site le service de 2 Kinés: Quentin Corvaisier et Arthur Vanier (prise de rdv via Doctolib)

Sciatique

FICHE D'INFORMATION

Madame, Monsieur,

Vous allez être opéré(e) d’une sciatique.

Vous souffrez d’une douleur d’un membre inférieur, de trajet défini, complet ou incomplet, associée ou non à des troubles neurologiques, sensitifs ou moteurs.
La douleur évolue depuis plusieurs semaines, est incompatible avec une vie normale et ne réagit pas au traitement médical ou rhumatologique déjà entrepris.

Un scanner, une IRM, voire une sacco-radiculographie ont été réalisé, confirmant, au niveau de votre colonne vertébrale, la compression, le plus souvent d’une racine nerveuse, d’un côté, par le plus souvent une hernie discale, parfois un élément osseux, plus rarement par un kyste articulaire.

A votre demande et en accord avec votre chirurgien, la décision d’une intervention chirurgicale a été prise.

L’intervention dure de 20 à 45 minutes en fonction de la difficulté, l’hospitalisation est en moyenne de 3 à 4 jours.

Un repérage cutané du niveau vertébral à opérer sera fait avant l’intervention, la veille en service de radiologie ou au bloc opératoire.
Vous serez installé(e) sur une table à rachis en position dite genu-pectorale.
Une courte incision de 2 à 3 cm sera réalisée le long de la colonne vertébrale, du côté de votre sciatique.
Suivant les cas, l’intervention sera réalisée en micro-chirurgie ou en mini-chirurgie.

Le but de l’opération est de libérer la racine nerveuse, le plus souvent, par excision de la hernie discale et de réaliser un curetage discal à minima.
Une libération osseuse isolée ou associée peut être envisagée. En fin d’intervention, la racine est considérée comme libérée.
En fonction du saignement per-opératoire et de votre morphologie, un drain peut être positionné en fin d’intervention. Ceci n’est pas indispensable.

Après l’opération, vous irez en salle de pré-réveil où, dès votre réveil, il vous sera demandé de bouger votre pied à la recherche d’un éventuel déficit moteur.
Après un séjour en salle de soins post-interventionnelle (S.S.P.I.), vous regagnerez votre chambre,  quelques heures après l’intervention, avec un traitement, contre la douleur, la phlébite et l’infection, débuté en SSPI.

Vous serez levé(e) le plus souvent le lendemain de l’intervention et vous pourrez commencer à déambuler dans votre chambre sous le contrôle du kinésithérapeute affecté à votre unité d’hospitalisation.
L’éventuel drain mis en place lors de l’opération sera enlevé entre la 24ème et 48ème heure.

Lors de votre sortie, une fiche de conseil des opérés du rachis vous sera remise (hygiène de vie, mouvement, transfert).

Un arrêt de travail entre 2 et 3 mois vous sera prescrit avec, à distance, éventuellement, de la rééducation à faire.

L’entrée dans la chirurgie est un moment sérieux de votre existence. La décision opératoire est prise à votre demande et acceptée par votre chirurgien du fait de la cohérence, de votre plainte et de la lésion anatomique et de l’échec du traitement médical jusqu’à présent bien conduit.
La disparition de la douleur, la récupération d’un éventuel déficit neurologique, n’est pas forcément immédiate en post-opératoire.
Cette récupération dépend de l’ancienneté de la sciatique, de la sévérité de la compression de la racine nerveuse, des dégâts subits par le tissu nerveux constituant la racine et de l’état inflammatoire de la racine, de phénomènes plus complexes faisant intervenir des substances véhiculant l’information de la douleur via le sang en direction du cerveau (substances P) dont la disparition, après la libération de la racine nerveuse peut prendre plusieurs semaines et induire une souffrance résiduelle.
L’équipe médico-chirurgicale qui vous prendra en charge pour cette intervention aura pour seul souci d’obtenir un résultat post-opératoire le plus satisfaisant possible en accord avec les données actuelles de la science.

Malgré cela, un certain nombre de complications ou de désagréments peuvent survenir à la suite de cette intervention.


PENDANT L’INTERVENTION :

  • une plaie de la dure mère (enveloppe méningée de la racine) peut survenir avec fuite de liquide céphalo-rachidien (L.C.R.). Cette plaie sera drainée ou suturée. En post-opératoire, elle nécessite un repos de 24h pied surélevé. Elle peut être à l’origine de céphalée transitoire réagissant à un traitement médical, soit médicamenteux soit par injection d’un peu de votre sang par ponction lombaire réalisée par l’anesthésiste réalisant un Blood-Patch,
  • un saignement important peut survenir du fait de l’existence de grosses veines dilatées autour d’une racine très comprimée, nécessitant hémostase et drainage,
  • une plaie d’une racine peut être réalisée en raison d’une racine très inflammatoire, augmentée de volume, d’un saignement important, d’un sujet très profond, d’une maladresse du chirurgien.

A DISTANCE DE L’INTERVENTION :

  • une phlébite des membres inférieurs peut être observée malgré le traitement anti-coagulant et la levée précoce nécessitant un traitement spécifique,
  • un hématome important peut nécessité un drainage chirurgical,
  • un hématome infecté voir un abcès peut se développer, souvent chez des sujets ayant subits des infiltrations en pré-opératoire, possiblement par la défaillance de la chaîne de prise en charge des soins, parfois par inoculation à partir de problèmes cicatriciels fréquents,
  • une reprise chirurgicale est souvent indiquée dans la mesure où méninge et infection de proximité font souvent mauvais ménage,
  • une majoration transitoire des douleurs de sciatique peut être observées soit par la constitution d’un hématome profond soit du fait de l’aggravation des phénomènes inflammatoires pré-opératoire par la mobilisation nécessaire de la racine pour extraire la hernie discale,
  • l’apparition ou l’aggravation d’un déficit moteur ou sensitif dans le territoire de la racine opérée est toujours possible, nécessitant, surveillance, avis neurologique et électromyogramme (EMG) et pouvant conduire à une réexploration chirurgicale,
  • une fuite de LCR persistante malgré le drainage ou la suture peut nécessité une réexploration chirurgicale de la lésion.

 

PLUS A DISTANCE peut survenir :

  • une récidive de sciatique soit par récidive de hernie discale dans les jours, les mois, les années qui suivent l’intervention. Ces récidives sont plus souvent en rapport avec la maladie discale qu’avec un défaut technique per-opératoire,
  • une récidive de sciatique peut survenir, en l’absence de récidive de hernie discale, par la constitution d’une fibrose post-opératoire (cicatrice fibreuse engainant la racine), de traitement délicat,
  • l’apparition ou la persistance de lombalgies (10% des patients opérés de sciatique) peut être observé soit par apparition d’une discopathie inflammatoire chronique (arthrose des plateaux vertébraux) soit par développement d’une infection à bas bruit entre 2 vertèbres (spondylolicite infectieuse) nécessitant un traitement spécifique.


Cela dit, malgré ces complications, peu fréquente, le soulagement de la douleur en post-opératoire est le plus souvent très important. L’arbre du mauvais résultat ne doit pas cacher la forêt de la réussite de ces interventions chirurgicales.

Cela dit, la liste des complications n’est pas exhaustive et votre chirurgien reste à votre disposition pour en rediscuter soit en pré-opératoire soit en post-opératoire à votre convenance.

Bon courage pour cette intervention.

Dr Alain MONOD

Chirurgie de la hanche

Prothèses totales - nombre de pose en 2018: 300 P.T.H.   Matériel -...

Chirurgie du genou

   Prothèses totales ou partielles - nombre de poses en 2018 : 200...

Chirurgie de la cheville et du pied

Arthroscopie : Extraction corps étrangers, synovectomie, arthrolyse,...